SAMAYA x FRED HORNY
VTT FREERIDE EN ÉQUATEUR
En août 2023, Fred Horny, athlète VTT freeride, Luc Grégoire, photographe, et Jérémy Reuiller, réalisateur, se sont rendus en Équateur afin de capturer des moments de descentes extrêmes à vélo, au départ de sommet de volcans. Fred Horny nous raconte ses fabuleuses descentes et les coulisses de la réalisation de son film.
« J’avais déjà vécu pas mal d’aventures en Équateur, où j’avais pu explorer à vélo et descendre des grosses pentes de freeride, parce qu’il y a de très belles grandes lignes à rouler sur les volcans.
Nous y sommes retournés en août 2023 afin d’y réaliser un film portant à la fois sur l’engagement à vélo de descente et à la fois intégrant des dimensions plus sociétales et humaines, sur la notion de choix et la possibilité de sortir des codes classiques et du cadre conventionnel, tout en étant heureux et sans être en marge de la société pour autant. On est donc allés à la rencontre des locaux, afin de discuter et apprendre sur leur mode de vie, leur cuisine, leurs traditions.
Nous sommes d'abord partis dans le Nord de l’Équateur. C’était très intéressant géographiquement, car l’environnement y est composé de déserts avec beaucoup de cactus, de décors très arides, assez uniques sur le continent sud-américain.
On a débuté dans une petite vallée où se trouve le Lac de Sang, nommé de la sorte en raison d’affrontements qui s’y sont déroulés il y a des siècles. Le lac est au cœur d’un vieux cratère de volcan, sur lequel on a roulé du sommet en plongeant dans les nuages.
Après cette première étape isolée au nord de Quito, on a basculé vers le sud pour réaliser une excursion de plusieurs jours autour du Chimborazo, l’un des plus hauts volcans au monde et également le plus haut point du monde, en considérant le centre de la Terre et la distance qu’il nous reste par rapport au Soleil, s’élevant à 6250 mètres. On a passé deux jours à s’acclimater, en montant jusqu’à 4800 mètres avec Matteo, un ami local, puis en redescendant à 3000 mètres plusieurs fois sur les sentiers aménagés par les communautés locales.
Les lumières étaient magnifiques pendant l’acclimatation, donnant sur le Cotopaxi au loin, le plus haut volcan actif au monde et sur un deuxième volcan en éruption un peu plus loin dans l'Amazonie. On était entourés de vicuñas, le chevreuil local, et de faucons. La scène était magnifique, c’était assez fou.
Au troisième jour, on est allés réaliser l’expédition ultime, en montant à 5300 mètres d’altitude. C’est l’endroit le plus haut avant de devoir descendre du vélo et le porter pour continuer à avancer. C'est vraiment une longue descente avec des décors qui changent progressivement, en passant de la roche volcanique en altitude à des arbres à bananes à 700 mètres.
On est allés à la rencontre de Marcello, un ami qui vit à 3000 mètres d’altitude à San Miguel, qui ouvre, notamment le « Camino del Rey » traversant toute la crête jusqu’au côté de Guayaquil. On a la vue sur l’océan d’un côté et le Chimborazo de l’autre, c’est juste magique.
Après ça, on s’est rendus autour du Cotopaxi à 5800 mètres pour bivouaquer sur un ancien site inca, avec les vestiges face au volcan. J’ai dormi dans le Samaya NANO BIVY, à la belle étoile, c’était génial.
Pour terminer, on est remonté vers Quito. Je voulais faire une dernière ride avec 2 beaux volcans vraiment majestueux qui culminent à 4850 mètres et un sommet à 4900 mètres. On est parti de là-haut pour rejoindre Quito à 2800 mètres, en traversant à nouveau des végétations et des paysages très variés. Il y a un vrai contraste entre les sommets des volcans, paisibles et majestueux et l’arrivée en ville où l’espace urbain est rongé par les narcotrafiquants. »