SAMAYA x ANTONY VINCENT & JEANNE-LOUISE CARO

BIKEPACKING EN AUTONOMIE DANS LES ÎLES LOFOTEN

 

 
Antony Vincent et Jeanne-Louise Caro, deux amateurs d’aventures en pleine nature, ont traversé les Îles Lofoten sur une dizaine de jours en bikepacking, leur tente de bivouac glissée dans leur sacoche. Plongez dans leur conversation qui invite à repenser nos modes d’itinérance.
 
Jeanne-Louise Caro : On a fait notre premier voyage à vélo l'année dernière pour effectuer un bon petit tour de Suisse. Ce voyage nous a fait reconsidérer beaucoup de choses, notamment notre désir d’acheter un van pour voyager. On a tellement apprécié la liberté que procure le voyage à vélo que l’on ne veut plus que voyager comme ça maintenant. On apprend à voyager différemment et à apprécier les choses plus simples. La Norvège nous tentait.
 
Antony Vincent : On hésitait entre l'Islande et la Norvège. Le contexte volcanique en Islande nous a aidé à choisir. On s’est beaucoup inspirés d’itinéraires en Norvège en libre-accès sur des applications et on a tracé le reste en fonction de ce que l’on voulait absolument voir sur les 10 jours dont on disposait.
 
JLC : On faisait principalement du vélo, mais sans objectif de performance, c'était plutôt pour se déplacer. Lorsque l’on arrivait dans un coin que l’on souhaitait voir, on posait les vélos et on poursuivait en randonnée. En plus, à cette période-là, il n’y avait que très peu de touristes, ce qui nous a permis d’avoir ces lieux mythiques et très mis en avant sur les réseaux sociaux rien que pour nous. Les routes étaient quasi désertes, on était vraiment plongés dans la nature. Là-bas, on pouvait bivouaquer comme on le souhaitait, en posant la tente dans des endroits magnifiques comme sur des bords de plages désertes, au pied de l'Océan Arctique, ce qui était quand même assez fou.

 

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AV : Les petits villages que nous traversions étaient séparés les uns des autres d’au moins 70 kilomètres, ce qui demandait quand même un peu d’organisation de notre part.
 
JLC : Typiquement, je savais que je n’avais pas forcément mon petit café du matin tous les jours !
 
AV : Il fallait qu’on s’organise bien car comme beaucoup de supérettes étaient fermées en raison de la saison creuse à cette période de l’année, on n’avait pas forcément à manger partout où nous allions.
 
JLC : Nous n’avions pas planifié notre itinéraire au kilomètre près, ce qui nous a permis d’avoir quelques bonnes surprises…
 
AV : Par exemple, on a découvert que les transferts en bateau étaient gratuits pour les piétons et cyclistes. On a donc pu se rendre sur l’île Senja de façon spontanée. C’est une île magnifique et naturelle où on n’a pas croisé de voiture et où on a pu longer l'Océan Arctique. On s’y est un peu perdus, ça a rendu le voyage différent et c’était vraiment cool.

 

 
JLC : Dans le même esprit, lorsque nous sommes arrivés le 17 mai en Norvège, on a eu la surprise de découvrir que c’était le jour de la Fête Nationale. L’ambiance était à la fête et on a pu profiter de ce moment avec tous les locaux vêtus de leur tenue traditionnelle.
 
AV : C’est la seule fois où l’on a croisé autant de monde.
 
JLC : On a rencontré un certain Raymond qui nous a ouvert les portes de sa maison pour notre première nuit, durant laquelle on lui a fait découvrir les crozets. Il a fait voler en éclat l’itinéraire que l’on avait commencé à planifier un mois plus tôt, en nous proposant de nous rendre dans sa maison secondaire au centre de l’île pour quelques jours.
 
AV : Ça a eu un véritable impact positif sur notre voyage. Nous avons fait face à de grosses intempéries les premiers jours : de la grêle, de la pluie, du 0 degré et du fort vent de face. Jeanne-Louise a eu tellement froid qu’à plusieurs reprises, nous nous sommes arrêtés dans des toilettes publiques ou des bars, emmitouflés dans nos sacs de couchage pour vraiment nous réchauffer.

 

 
JLC : Pendant ces quelques jours de mauvais temps, nous sommes restés dans la maison de Raymond, en attendant le prochain créneau de beau qui nous permettrait de poursuivre notre voyage.
 
AV : En quittant la maison de Raymond, nous sommes passés de 0 degré avec énormément de vent à 17 degrés.
 
JLC : Les premières nuits en tente n’étaient pas si simples. À cette période de l’année, le jour est permanent et nous avons mis quelques jours à nous y habituer. On se levait parfois en pensant qu’il était 9 heures, alors qu’il était en réalité 4 heures du matin !

 

 
AV : Et inversement, à 22 heures on avait encore beaucoup d’énergie et on pouvait partir en randonnée. C'était assez perturbant. Mis à part ces moments d’adaptation, on était hyper heureux de rouler au cœur de paysages un peu mystiques devant lesquels nous étions bluffés tous les jours.
 
JLC : Ce qui était génial avec la Samaya INSTANT2 dans laquelle nous dormions était le fait de bénéficier de la double ouverture sur les côtés, qui nous permettait d’avoir tous les deux accès à l'extérieur et de profiter en même temps de la vue. Plus besoin de faire de chifoumi !
 
AV : En plus, elle était tellement compacte qu’on pouvait la glisser dans nos sacoches de vélo vraiment aisément, sans qu’elle prenne toute la place.
 
JLC : Cette façon de voyager est tellement libératrice, par sa simplicité, que l’on est déjà en train de réfléchir à notre prochain trip en bikepacking pour l’année prochaine !

 

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