SAMAYA x JULIETTE WILMANN & PIERRE IDRIS MEHDI

CALME PROFOND DANS L'IMMENSITÉ DES ANDES CHILIENNES

 

 
Les skieurs Juliette et Pierre Idris ont passé le mois d’août 2024 au Chili, glissant entre les sommets andins et les caprices de la météo. De Portillo à Cajón del Maipo, ils ont exploré des pentes vierges, savourant chaque moment de solitude et de liberté. Pour Samaya, ils partagent leur immersion au cœur de la Cordillère des Andes et les souvenirs gravés dans la neige.
 
Début août, Chili, 2024. Un nouveau chapitre s'ouvre pour eux, guidés par l'envie d'explorer et de skier les faces vierges de la Cordillère des Andes. Juliette arrive en premier, fin juillet, pour coacher un camp de ski freeride avec de jeunes Américains. Dix jours de travail acharné et d'enthousiasme en montagne avant que Pierre Idris ne la rejoigne le 13 août. Dès lors, l'aventure commence.
 
Leur point de départ ? Les hauteurs du Chili, un pays qui, bien qu'étant familier pour Juliette, reste mystérieux et vaste. C'est sa quatrième aventure ici, mais pour Pierre Idris, c'est une découverte totale des Andes chiliennes. L'objectif est clair : skier, explorer, et s'imprégner de l'immensité de ces montagnes.

 

 
De Portillo à Cajón del Maipo : l'exploration commence
Ils débutent leur périple près de la frontière argentine, à Portillo, une station qui leur sert de point de départ. Après une journée sur les pistes et une autre en randonnée, ils décident de s'aventurer plus loin, vers Cajón del Maipo. C'est ici, au pied du majestueux volcan San José, qu'ils passent six jours. La météo a été capricieuse, alternant entre abondantes chutes de neige et journées de beau temps sporadiques. Certains couloirs sont impraticables en raison de la quantité de neige, mais cela ne les décourage pas. Dormir en tente sous les étoiles ne sera possible qu'une seule nuit, car la météo leur joue des tours. Pourtant, chaque journée passée ici est une leçon de découverte.
 
Les Andes, un terrain de jeu infini
Ce qui frappe le plus Pierre Idris, c'est la géographie imposante de la Cordillère des Andes. D'un coup, on passe de l'océan aux sommets enneigés à 2 300 mètres en quelques heures à peine. Ils skient à plus de 4 000 mètres, mais les montagnes s'élèvent encore, culminant à plus de 7 000 mètres. Elles semblent infinies, avec des approches longues et des faces imposantes. Un des couloirs mesurait 1 200 mètres de dénivelé. « Une descente mémorable, qui laisse sans voix », avoue Pierre Idris.
 
Ils se déplacent constamment, chaque jour étant une nouvelle exploration. À Cajón del Maipo, ils sont seuls. Pas une âme à l'horizon. Ils se garent, repèrent un couloir magnifique depuis le village, et le lendemain, il est à eux. La solitude ici n'est pas pesante, elle est synonyme de liberté et de choix.

 

 
Les conditions et la réalité d'une aventure lointaine
Le Chili leur offre des conditions de neige variées. Des jours de poudreuse parfaite succèdent à des journées de neige dure, transformée par la chaleur. L'altitude impose ses propres règles : une journée de beau temps et la neige change radicalement. Ils doivent constamment s'adapter. Un jour, ils font demi-tour en raison de conditions impraticables ; un autre, ils se lancent dans un couloir aux neiges capricieuses.
 
Être loin de tout et de tous fait partie de l'aventure. Les secours sont rares, la prise de risque est calculée. « On écoute davantage notre instinct, nos sens sont en alerte », raconte Pierre Idris. Ici, la montagne leur rappelle que chaque décision compte.
 
La suite de l'aventure
Ils quittent le Chili avec des images plein la tête et des idées pour l'avenir. Peut-être reviendront-ils explorer plus profondément Cajón del Maipo, monter un camp de base pour une immersion totale. Les Andes les ont conquis. « Là-bas, chaque sommet, chaque face semble crier de se faire skier », résume Juliette.
 
Ils se préparent maintenant pour une nouvelle expédition au Népal. Le Chili a été un terrain d’entraînement parfait pour tester leur matériel et affûter leurs instincts. Le Népal promet d'être une autre aventure, avec des défis nouveaux, mais une certitude demeure : l'appel de la montagne est irrésistible.
 
En attendant, ils gardent en tête chaque courbe, chaque ascension, et chaque souffle pris dans l’air pur des Andes chiliennes.

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